2020 aura été une année vraiment surprenante qui nous a fait découvrir et sans doute approfondir les limites et les faiblesses du monde dans lequel nous vivons. Le temps n’est pas au pessimisme, aux lamentations stériles ni aux regrets de temps passés apparemment meilleurs. Il faut avancer.On parle de plus en plus de « résilience ».
En physique, elle définit la résistance au choc d’un matériau. En psychologie, c’est la capacité à résister à un traumatisme et à se reconstruire. J’ai rencontré récemment un maraîcher qui pratique la permaculture. Peu familiarisé avec cette forme d’agriculture, il m’a expliqué qu’elle s’inspire de la nature en développant des systèmes qui favorisent la synergie des cultures différentes et leur résilience, sans anéantir leur productivité respective. L’objectif est de favoriser leur coexistence pour permettre le développement d’un environnement harmonieux, résilient, productif et durable.
Et Noël ? Et 2021 dans tout ça ?Noël c’est le message que tout le monde connaît, même s’il est encore bien souvent gommé jusqu’à être effacé derrière le masque (!) de nos sociétés très matérialistes. Cette nativité peinte à fresque par Giotto est, quant à elle, emblématique de la pérennité de ce message.… Pensant à ce que je pourrais bien écrire pour souhaiter les traditionnels vœux de Noël et de nouvelle année sans tomber dans les banalités qu’on reproduit d’année en année, je me demandais : « Et si Noël… l’événement de la Nativité, se passait aujourd’hui, est-il un endroit dans le monde où Jésus serait mieux reçu qu’à Bethléem où il a dû naître dans la pauvreté ? »
J’ai lu un article récent intitulé « Comptes de Noël… ». C’est un jeu de mots car qui ne connaît les contes de Noël de Dickens, de Selma Lagerlöf, ou de tous les pays du monde qui brodent autour de l’événement de la Nativité.Ces « Comptes de Noël » ? Les premières lignes : « Combien de chrétiens fêteront Noël cette année ? Moins que l’année passée. Et de moins en moins chaque année. 260 millions de chrétiens subissent des persécutions dans le monde en Asie, en Afrique, en Orient et en Europe. » https://www.revuedesdeuxmondes.fr/comptes-de-noel-bilan…/…
Alors je me posais la question : où naîtrait le Christ aujourd’hui ? Et j’ai trouvé cette réponse : « En ces fêtes de Noël, pensons aussi aux pauvres, aux déracinés, qui ressemblent tant à la Sainte Famille. Espérons que la situation sanitaire précaire aidera aussi certains, plus favorisés, à être plus attentifs au mystère de l’Incarnation et provoquera un renouveau de prière et de louange. Le Sauveur nous est annoncé comme le prince de la paix : « Lui-même sera la paix » (Michée 5, 4).Beaucoup de non-croyants peuvent nous rétorquer que cette paix est loin d’être établie sur la terre ; cela est bien vrai, car la triste réalité semble contredire les promesses divines, et il nous arrive même à nous de nous demander : pourquoi sommes-nous encore en butte à tant d’attaques des ennemis de Dieu ? Pourquoi sommes-nous submergés par toutes sortes de scandales qui ébranlent notre confiance ? Nous n’entendons parler que de conflits, d’attentats, de meurtres, sans oublier les avortements ou l’euthanasie. Où donc se trouve cette paix proclamée par les anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes » ? Le Seigneur Lui-même nous répond dans l’Évangile : « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive » ; Il est signe de contradiction ; la paix ne s’obtient que dans l’engagement à vivre authentiquement le message de l’Évangile. Nous savons que, pour ceux qui aiment Dieu, toutes choses concourent à leur bien s’ils savent se délester de leurs soucis sur le Seigneur : « Décharge ton fardeau sur le Seigneur, dit le psalmiste : Il prendra soin de toi » (Ps. 55, 23).
Dom Philippe Dupont Abbé de Solesmes https://srp-presse.fr/…/decharge-ton-fardeau-sur-le…/
Si nous ne gardons, pas seulement du temps de Noël, mais de la vie de tous les jours, qu’une vision superficielle, nous ne comprendrons jamais ce message vieux de 2000 ans, toujours actuel. Avec la pauvreté du lieu où est né le Christ, celle des premiers qui sont venus l’adorer, des bergers qui étaient les marginaux de l’époque, les périphéries que le pape François nous invite avec insistance à rencontrer… mais qui n’empêche pas qu’ils ont été prévenus par des anges qui chantaient ce que nous chantons toujours à Noël « Gloire à Dieu au plus haut des cieux ».
Récemment j’ai vu une petite vidéo sympathique. Une concurrente du Vendée Globe qui vient de passer le Cap Horn –https://youtu.be/5EhV_C6ffyk-. « Et non contente de remercier ses sponsors, dans une vidéo, la navigatrice de 31 ans a dédié ce grand moment à l’association Lazare, qu’elle soutient, qui propose des colocations solidaires entre de jeunes actifs et des personnes ayant connu la rue. « C’est une asso dans laquelle chacun des membres a l’habitude de croire à l’impossible et de relever des défis gigantesques, alors je trouve que leur dédier le cap Horn, c’est un beau symbole. Des cap Horn, ils en passent tous les jours. Un peu différents, mais des cap Horn quand même ».Un joli message… qui peut nous aider à aborder le cap Horn 2021 malgré tout avec optimisme.
Mais dans le contexte de Noël l’optimisme a un autre nom : l’espérance.
Moi qui croyais que tu étais médecin, je découvre tu es aussi philosophe