Kinshasa 22 août 2008

Le voyage apostolique du pape François à Kinshasa

Extraits

« Jésus souffre avec toi pour que tu trouves la force de pardonner à toi-même, aux autres et à l’histoire, et le courage d’accomplir une grande amnistie du cœur ».

Il est bien conscient qu’il s’adresse à un population meurtrie depuis de longues années par les innombrables souffrances passées et toujours actuelles engendrées par la haine.

Même un tribun hyperactif sur un canal d’inspiration très libertaire et accessoirement plutôt anticatholique[1] reconnaît la valeur des paroles du pape. Il est heureux de noter que l’accord peut toujours se faire sur des points de convergence, malgré la distance des convictions. Je ne partage pas vraiment les positions idéologiques de Daniel Mermet mais pour une fois je suis d’accord avec lui : « VIVE FRANÇOIS ! … le pape, oui ! Non, non, vous ne rêvez pas… »

Et de reprendre le mots-mêmes du pape, prononcés dans les jardins du palais présidentiel : « Ôtez vos mains de la République Démocratique du Congo, ôtez vos mains de l’Afrique ! Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser ».

Ce discours qui a des accents politiques est tout à fait légitime parce que la voix de l’Église n’est pas muette sur les sujets de société alors qu’une conception étroite de la laïcité voudrait la réduire au silence.

Le pape a dit aussi : « La paix soit avec vous, la paix qui arrive dans les cœurs en ruines ». Et il rappelle que les apôtres se trouvaient dans cet état après la mort de Jésus sur la croix, au Golgotha. « Alors qu’ils ressentent en eux la mort, [Jésus] annonce la vie, la paix au moment où tout semble fini pour eux, au moment le plus inattendu et inespéré, où il n’y aucune lueur de paix ».

« Le Seigneur tend la main lorsque nous sommes sur le point de sombrer, il nous relève quand nous touchons le fond ».

Avant de remettre le pouvoir de pardonner aux apôtres, Jésus montre ses plaies, « parce que le pardon naît des blessures. Il naît lorsque les blessures subies ne laissent pas des cicatrices de haine mais deviennent le lieu où faire de la place aux autres et accueillir leur faiblesse. Alors les fragilités deviennent des opportunités, et le pardon devient le chemin de la paix ».


[1] Mercredito #30 | VIVE FRANÇOIS ! (le pape, oui ! Non, non, vous ne rêvez pas…)

https://la-bas.org/la-bas-magazine/chroniques/mercredito-30-vive-francois-le-pape-oui-non-non-vous-ne-revez-pas

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