Tempête.5.panorama

 

 

 

 

 

 

 

Carton rouge

« Suffisamment de références ont transcrit cette citation exactement dans les mêmes termes et à la virgule près, pour que, sans avoir lu le livre, je sois conduit (difficilement je l’avoue !) à en croire mes yeux. 

Je me suis pincé très fort mais j’ai dû me rendre à l’évidence, je ne rêvais pas ! »

 « La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »

V. Peillon « La Révolution française n’est pas terminée » (Seuil, 2008)

On se demande s’il ne faut pas dire « Amen » ! … Sans autre commentaire !